lundi 22 avril 2013

Autels

Autels Epoque Gauloise


Avant l’ère chrétienne, il est difficile de parler de lieux cultuels Celtes Gaulois. On sait qu’il y avait à peu près 500 noms de divinités en Gaule ; certaines étant dévolues à un seul usage alors que d’autres avaient 30 ou 40 significations. Les Celtes respectaient toutes les forces de la nature et établissaient des tumuli en l’honneur de tel ou telle divinité devant lesquels ils déposaient des offrandes. Il y avait les divinités liées aux éléments, le tonnerre, le vent, celles liées à la nature, un arbre, un rocher, ou un sentiment, la fierté. (Par exemple)

Lors de la conquête des Gaules, les Romains ont essayé pour une meilleure assimilation d’établir une relation avec leurs propres dieux sans éradiquer les divinités païennes. Les dieux gaulois et romain se juxtaposaient sans se combiner. Les dieux romains avaient des surnoms gaulois. Par exemple, Mercure avait 19 interprétations dont l’une typique était« Arverno-rix » Les Arvernes étaient une peuplade gauloise du centre de la France. On connait surtout l’existence de ces divinités grâce aux écrits de César. Les Romains avaient l’habitude d’élever des monuments à leurs dieux. Au début, il s’agissait de simples autels. La divinité celte était souvent représentée nue et barbue. Les concernant, il y eut un grand vide pendant plusieurs siècles puis on redécouvrit des écrits sur les cultes gaulois au huitième siècle.

Une particularité de la France du nord et surtout de la région des Rèmes (2) est la présence d’autels tricéphales comportant une image centrale objet de la dévotion principale encadrée de 2 figures secondaires.

8 autels de ce type ont été trouvées à partie de 1807 à Reims et alentour et déposés au musée. Plusieurs ont disparus, détruits lors de la 1ère guerre mondiale.
 
AU-006- l’autel du dieu CERNUNNOS

Découvert en 1837 à l’emplacement de la prison de la Bonne Semaine, à l’angle de la rue de l’école de médecine et de la rue Vauthier le Noir, à l’occasion de la construction de l’hôtel Pommery. Il serait plus exact de dire qu’il est attribué à cette divinité dont le nom était le plus présent dans le monde gaulois.
Dieu cornu, (cern = corne) guerrier, de la Mort et des Métaux mais aussi de la Fécondité. Des représentations de Mercure à gauche et d’Apollon à droite encadrent la figure centrale. On y voit aussi un rat en frontispice, 2 béliers et un arbre. La divinité tient une bourse d’où s’échappent des pièces ou du grain ; dans les deux cas, c’est une marque de richesse, de prospérité.
Les Romains l’assimilaient à PLUTON.
Le christianisme le rapprochait de Saint CORNELY ou Saint CORNEILLE (3) Affirmation contestée.
Certains archéologues le rapprochent aussi d’un dieu celtique irlandais, BALAR, dieu de la Mort qui avait 2 frères qui agissaient de consort. Ils formaient 3 incarnations de la même personne dans les autels classiques (3 figures identiques)
A Reims, une stèle en pierre servant de soubassement à l’autel de Cernunnos portait une inscription :
« Aux Dieux Mânes de Caïus César, fils d’Auguste, petit fils du divin pontife, nommé consul et imperator et de Lucius César, fils d’Auguste, petit-fils du divin, prince de la Jeunesse. De la part de la cité des Rèmes. »
Une épitaphe similaire a été trouvée à Trèves mais dans une version plus courte (pas d’allusion à Lucius César)


AU-007- L’autel des dieux tricéphales

Particularité champenoise, il comporte 3 figures identiques, une de face et une de chaque côté. Découvert en 1896 au 26 avenue de Laon. Personnages non identifiés. Un personnage central principal et 2 divinités secondaires.


AU-008- L’autel du dieu au Maillet

Localisation inconnue. C’était le dieu de la lumière, du ciel, de la foudre.

AU-009- L’autel du dieu ESSUS      

Localisation de la découverte inconnue. Dieu forestier et des récoltes.


AU-010- L’autel de la fécondité

Avec 3 phallus en état d’érection. Localisation inconnue.



Autres Autels postérieurs à l'époque Gauloise.



AU-011- Autel des CENT CULOTTES

Une messe chantée en leur honneur fut tenue sur la place Belle Tour (ou s’était  longtemps tenu une prison)  A cette occasion, un autel fut dressé pour une journée en 1854. 

 

AU-012- Autel SAINT TIMOTHEE et SAINT APPOLINAIRE
(Voir EG-160- Saint TIMOTHEE)

Après leur martyr, l’évêque Turpin fit élever un autel près de l’endroit de leur sacrifice, à Buxitus  (La Pompelle) hors les murs. Leurs restes furent ensuite transférés dans l’église ci-dessous. L’empereur Othon demanda la relique de Saint Timothée qui fut transférée en Saxe ou l’empereur fit édifier un monastère. Les restes de Saint Timothée revinrent ensuite à Reims pour être exposés à la cathédrale. Le nom de Timothée viendrait de « Timor = créature de Dieu » L’église fut démolie en 1793. Avant la Révolution, l’église était le point de départ d’une procession qui se rendait à la Pompelle, lieu d’exécution des premiers martyrs rémois.

AU-013- Autel à WOTAN

Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, Reims fut occupé par l’armée prussienne depuis le 14 mai 1870 jusqu’en 1872. Les Prussiens ont édifié un « Autel à Wotan » Dieu germanique de la guerre, de la victoire, du tonnerre et de la tempête et de la ruse. Les Romains l’avaient assimilé au dieu Mercure. En langue scandinave, il est appelé ODIN. Il était réputé « le dieu aux milles surnoms » Cette construction était érigée sur le trottoir à l’angle de la rue de Chativesle et du boulevard de la République. Dés le départ des Prussiens en 1872, les Rémois se hâtèrent de démolir ce symbole de la domination prussienne.

NOTE:
A la Révolution , des autels portatifs ont été créés pour permettre à des curés insermentés (n'ayant pas signé la Constitution Civile du Clergé ) de continuer à pratiquer les offices suivant le mode habituel. Leur nombre est par essence inconnu de même que leur emplacement ( 2 éléments qui ont varié au cours de la période incriminée, leurs utilisateurs étant pourchassés.)

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